mercredi 4 novembre 2009

ASSOCIATION AFRIQUE DES ARTS

FESTI-BIKUTSI
2009
· SPECTACLES
· ATELIERS
· CONFERENCES
· RENCONTRES PROFESSIONNELLES
· EXPOSITIONS
· REMISE DES TROPHEES
· PROJECTIONS DES FILMS DU FESTIVAL
· CARAVANES


CONTACTS :
Tél. : 99 95 23 79 / 77 32 42 60
Courriel :
festivalbikutsi@yahoo.fr
BP:7757 Yaoundé CAMEROUN

CONTEXTE DE L'EVENEMENT

Après dix éditions, le FESTI BIKUTSI aura certainement captivé votre attention, provoquant en vous émotions et chaleur. Impressionnant par ses atouts et par la magie de la danse, le Bikutsi met en transe l'ensemble du corps et aiguise l’esprit. Cet art musical constitue une richesse culturelle et artistique importante, un imminent véhicule d'expressions. Il continue de garder son authenticité, même s’il reste favorable à toutes sortes de fusions musicales. Il représente par ailleurs une source importante pour des tendances telles le jazz, la soul, le blues, etc.
Le FESTI BIKUTSI, véritable vitrine des rythmes bantoues et partant, des cultures du même type. Grâce à ce festival, les musiques bantoues ont su garder le haut de l’affiche, nonobstant les nombreuses mutations sociales, culturelles et politiques. Ils sont nombreux à avoir contribué au lifting et à l’épanouissement du bikutsi, dans le texte, la mélodie et le style : on peut citer Ange Ebogo, Messi Martin, Elanga Maurice (Elameau), Atebass, Zanzibar et bien d’autres au niveau national. A l’international, nous pouvons citer Les Têtes Brûlées de Zanzibar avec Jean Marie Ahanda, K-Tino, Sally Nyolo ou Vincent Nguini. Aujourd’hui, la voix est toute tracée pour Lady ponce, Majoie Ayi, Tonton Ebogo, Aï Jo Mamadou ou encore Tsimi Toro.
Dix années plus tard, et malgré la marge de progression appréciable, malgré la diversité des horizons des artistes, malgré la jeunesse marquée de ces derniers, beaucoup reste à faire. La jeune génération des artistes, encouragée par quelques acteurs de la production, a pris conscience d’une réelle nécessité de l’industrialisation du secteur culturel. Elle y accorde un intérêt particulier. Notre souhait est que cette prise de conscience soit accompagnée d’une politique culturelle au profit de la pérennisation de notre patrimoine, d’où notre action orientée dans le domaine de la formation des acteurs de cette industrie.






II - OBJECTIFS

Le festival de Bikutsi répond à plusieurs objectifs :

1. Valoriser les rythmes traditionnels bantous ;
2. Recréer un engouement auprès des publics jeunes pour les rythmes et les productions locales ;
3. Créer une plate-forme de rencontre, de production et d’échange entre des générations différentes d’artistes, des plus illustres au plus anonymes, tout en leur offrant la possibilité de se faire connaître, de se perfectionner et de tourner ;
4. Proposer des idées visant à développer la gestion des projets culturels ;
5. Contribuer à l’animation de la cité ;
6. Favoriser la promotion du Bikutsi ;
7. Former.


III - RESULTATS ATTENDUS

1. Le public jeune, beaucoup plus attiré par les rythmes et les productions musicales locales ;
2. La création d’une plate-forme de rencontres, de production et d’échanges entre les jeunes musiciens ;
3. Plus de professionnalisme et de tournées africaines pour les meilleurs groupes ;
4. Mise en forme des idées visant à développer la bonne gestion des projets et la circulation du spectacle ;
5. Contribution effective à l’animation de la cité ;
6. Rythmes Bikutsi plus connus sur la scène internationale ;
7. Plus de jeunes formés.

IV - DESCRIPTIF DU PROJET

A. Les dates :
Du 9 au 14 Novembre 2009, Yaoundé accueille la 11ème édition du festival, avec une pléiade d’artistes et de groupes connus ou peu connus, des professionnels du spectacle et de la communication. La sélection sera faite avec la même rigueur propre à l’organisation de cet évènement.

B. Le site du festival :
Couvrant plus d’un hectare, le Camp AES SONEL de Yaoundé abritera le festival au vu d’un partenariat avec AES SONEL. Il sera aménagé pour accueillir toutes les activités du festival. En outre, il est important de noter que la manifestation se rapprochera plus de son public avec notamment des conférences – débats et des plateaux musicaux dans certaines mairies de la ville de Yaoundé.

C. Les activités :
L’organisation de la 11ème édition s’articulera autour de plusieurs activités à savoir :

· Les spectacles :
Les artistes sélectionnés donneront une ou plusieurs prestations en fonctions de la programmation. L’organisation insistera sur le caractère professionnel de ces artistes afin de donner satisfaction au public (de plus en plus exigeant), à la presse et à tout autre acteur de la promotion culturelle. Ces spectacles se tiendront sur le site principal habituel du festival et dans les mairies partenaires.

· Les échanges :
Dans la perspective d’encourager les jeunes à s’intéresser aux divers métiers du secteur culturel, quelques ateliers seront organisés et dirigés par des professionnels sur les aspects liés au secteur culturel. Il s’agit notamment :
- du management artistique ;
- de l’entreprenariat culturel ;
- de la photographie des scènes artistiques ;
- de la production ;
- de la communication sur les évènements culturels ;
- de l’organisation des événements.

· Les rencontres professionnelles :
L’occasion sera donnée aux différents gestionnaires des projets culturels de partager, de débattre des sujets liés aux difficultés de ce secteur et faire une projection sur les activités de l’année suivante.

· Le vernissage de l’expo :
L’exposition reviendra sur les grands moments du festival et permettra de revivre certains faits et gestes de la dernière édition du festival immortalisés par des objectifs de professionnels. Une place importante sera donnée à tous les amateurs de la photographie. Cette exposition sera enrichie par des images de certaines figures emblématiques de la musique Camerounaise.

· Un atelier sur la photo :
Animé par le journaliste reporter Samuel Nja Kwa, les amateurs de l’image fixe prendront toute la mesure de l’évolution des nouvelles techniques de la photographie ainsi que des aspects juridiques.

· Les films :
Les courts métrages et documentaires nous donneront la possibilité de connaître quelques phases de la genèse du Bikutsi, et de revivre quelques émotions des éditions antérieures.

· Les prix :
Pour la 3e fois, il s’agira d’encourager ceux qui contribuent à la promotion du Bikutsi et se distinguent par leur travail. Donner de la valeur à leurs œuvres, reconnaître leurs efforts en les récompensant.

· La caravane :
Elle conduira les festivaliers dans un tour de ville, qui partira de la poste centrale jusqu’au village du festival au quartier Essos, en passant par les différentes mairies partenaires.

· Les formations :
Il sera question de renforcer les capacités de certains membres du comité d’organisation, d’initier les jeunes de moins de 15 ans à l’utilisation des instruments traditionnels et de monter un spectacle avec eux.

V - COMMUNICATION
Afin de donner une meilleure visibilité au projet, plusieurs supports seront mis à contribution. Les différents médias permettront de vivre les activités avant, pendant et après le festival, suivant un plan de communication et un chronogramme préétabli. Un site Internet régulièrement tenu à jour fournira toutes les informations sur le festival et l’état d’avancement des préparatifs.

VI - PARTENAIRES

- Le Ministère de la culture;
- La Communauté Urbaine de Yaoundé;
- La Sous-préfecture de Yaoundé V;
- La Gendarmerie et le Commissariat de Yaoundé V;
- AES SONEL;
- Babel’@rt;
- AS Sono Production;
- CRTV;
- Satellite FM.


VII - NOTES

1. Bikutsi
Le préfixe « Bi » marque du pluriel, et « Kut-si » (frapper du sol) renvoie à la définition du Bikutsi. Il est donc ce dont on se sert pour frapper le sol afin de le faire résonner. La plante du pied est mise à contribution.
A ses origines, les fonctions du Bikutsi sont variées. Au départ chez le Béti, le chant est d’essence féminine. C’est la femme qui compose et chante pendant que l’homme, mauvais chanteur, pour enrichir l’action créatrice de la mélopée, apporte par le jeu de l’instrument. Au final, c’est l’association du chant et des instruments qui créent les premières formes musicales. Le Bikutsi est un courant musical qui comporte plusieurs variantes parmi lesquelles l’Ekan, le Nyeng, le Bol… La différence entre ces tendances intervient au niveau de la cadence et du rythme.
Le Bikutsi reste la musique emblématique du peuple béti. La plus enracinée dans son environnement forestier. Chantée à une époque très ancienne en à capela, cette danse guerrière ancestrale a été revitalisée dans les années 60 par les sociétés féminines qui ont donné un contenu satirique et même libertin à la chose.



PROGRAMME DES CONFERENCES - SPECTACLES

Dans le souci de se rapprocher plus de son public et pour favoriser une meilleure appropriation du concept par les populations, le Festi Bikutsi, dans sa 11ème édition, anime avec le concours des municipalités de la ville de Yaoundé et des Brasseries du Cameroun, une série de plateaux du lundi 09 au Mercredi 11 novembre 2009 autour du thème « l’organisation des festivals culturels, nécessité ou simple divertissement ? »

Chaque plateau comportera :

- Une phase éducative avec une thématique préalablement élaborée, des intervenants de choix et des échanges avec le public,
- Une phase spectacle avec prestations d’artistes

Programmation et intervenant

Lundi 09 novembre 2009

16 Heures – Sous préfecture Yaoundé IIe
Présidée par M. Luc Assamba, Maire Ydé II
Débat – thème « Aspect socio politique d’un festival et l’organsiation d’un festival comme facteur de développement économique »
Intervenants : M. Jean Marie Eloundou, Délégué de la culture du Centre
M. Richard Lobè, Réalisateur -cinéaste
Modération : Emmanuel Abena : tel . 77 32 42 60
Intermède musical
- Zakougla
- Verelle ladouce
- Apostel
- Ledoux marcelin
- Owona Maurice
- Opingole
- Petit jo
- Justice Beyene
- Beti joseph

Présentation : Diop et ROBLACK : Tel. 22 05 34.36/ 99 93 06 92
Coordination : Joel Eboueme : Tel 22 02 81 28
NB. Animation orchestre SABC et vente promotionnelle des Boissons SABC


Mardi 10 novembre 2009

16 Heures – Sous préfecture Yaoundé VIe
Présidée par M. Jean Claude ADJESSA MELINGUI, Maire Ydé VI en présence de l’Hon. BOTEBA
Débat – thème « les différentes étapes et l’importance de la communication dans l’organisation d’un festival ; le rôle de l’artiste dans l’organisation d’un festival et la promotion du bikutsi»
Intervenants : M. REMI ATANGANA, Directeur du Festel
M. Lazare Etoundi, Journaliste
Majoie AYI, Artiste
Modération : Emmanuel Abena

Intermède musical
- Jean philippe Ahanda
- MG Balafons
- Tara EDZOA
- Déesse Binta
- RINGO STAR
- Kalvino
- Majoie AYI
Présentation : Diop et ROBLACK
Coordination : Joel Eboueme

NB. Animation orchestre SABC et vente promotionnelle des Boissons SABC


Mercredi 11 novembre 2009
16 Heures – Conférence ESSTIC
Débat – thèmes « l’administration d’un événement culturel, le cas d’un festival ; Le rôle de la coopération dans le développement des événements culturels et l’étude anthropologique d’un festival»
Intervenants : Mme Elise Mballa Meka, PCA SoCILADRA ,
M. Jean –Michel Kasbarian, Conseiller Culturel, Ambassade de France
M. J. Owona, fondation Ango Ela
Modération : Emmanuel Abena
18 H 00 - Sous préfecture Yaoundé IIIe
Présidée par M. Etienne Otélé Manda, Maire Ydé IIIe

Intermède musical

- Les Bomiciens
- St SYL
- Elie Mabonka
- Josco l’inquièteur
- Véronick Facture
- Miss Charlotte
- K-you Band


Présentation : Diop et ROBLACK
Coordination : Joel Eboueme
NB. Animation orchestre SABC et vente promotionnelle des Boissons SABC

FESTI 2009: Les portes s'ouvrent bientôt pour le grand spectacle


UN PLATEAU DE REVE POUR VOUS.

Programmation Festi-Bikutsi
du 12 au 14 novembre au Camp AES Sonel – Essos

Jeudi 12 Nov. 2009

1. Ebogo Emerant
2. Pression Ayie
3. Roger Bekono
4. Mballa Rogerʼs
5. Déesse Binta
6. Dack Janvier
7. Akim Kondor
8. Messi Ambroise
Off : -Petit Jo
-Marie José Zhe
-Varelle Ladouce
-Nostalgy Band
-Aimé Lebeau
–Veruchka


Vendredi 13 Nov. 2009

1. Vincent Paradis
2. Veronik Facture
3. Jean Claude Sagath
4. Black Rogers
5. Josco
6. Bisso Solo
7. Tonton Ebogo
8. Ai-jo
Off : -Doudou Faya
-Jo N’gala
-Ringo Star
-Ondoua Akono
-Olivia Bi
-Sona Jin

Samedi 14 Nov. 2009

1. Tsimi Toro
2. Charmant M.
3. Pedro
4. Patou Bass
5. K-Tino
6. Claudia Dikosso
7. Richard Amougou
8. Zele Le Bombardier
9. JP Melody
10. X-Maleya (invité)

Off : -Apostel

-Aton Nkoumou
-Elie Mabongka
-Yves Kingsey
-Christian Minja
-G4
-Fifina

mercredi 5 novembre 2008

ZANZIBAR POUR L'ETERNITE: Homme mérité à un grand musicien

Source : Article de Roger Owona (Cameroon tribune)
François Bensignor, dec. 95
Zanzibar est décédé mais son œuvre reste graver dans la mémoire collective…


EPEME Théodore, plus connu sous le nom de "Zanzibar",est un artiste musicien camerounais dont la carrière a été lancée par le groupe "Les Têtes brulées" . Il est considéré comme l'un des piliers majeurs de la musique Bikutsi. A la fois chanteur, danseur et guitariste polyvalent plurirythmique dont le doigté était une fusion de toutes les tendances du Bikutsi. Zanzibar a débuté sa carrière dans les "Danys Boys" d'OKOLA qu'il va quitter par la suite pour rejoindre Mama Ohanja et le groupe "Confiance jazz" comme choriste, percussionniste et deuxième guitariste. Il va par la suite travailler avec "les Supers volcans de la capitale" et le groupe Ozima" de Ange Ebogo Emérant. Plus tard, il se fera remarquer par son génie créateur dans l’album qui porte le titre Okon ma Kon.


Le groupe « Les Têtes Brûlées » sera fondé sous la houlette de Jean Marie Ahanda. La rencontre de Zanzibar avec Atebass, bassiste expressif doublé d’un showman remarquable allume la flamme. L’imagination féconde de Jean Marie Ahanda, grâce à la conception d’un look d’enfer, met le feu aux poudres. …


Il fonde au début des années 1980, au Nigéria son groupe "le Zoubaki international" avec lequel il formera l'ossature du groupe "Les Têtes brulées" avec lequel il a composé l'un des classiques de la musique Bikutsi la chanson "Essingan".


Paru courant 86, « Essingan, précise Cameroon Tribune, reste et demeure un des principaux événements musicaux majeurs du milieu des années 80. Depuis lors, au Cameroun, un guitariste incapable d’interpréter ce désormais classique n’en est pas tout à fait un. Œuvre d’anthologie, ce titre est en réalité un véritable cours de musique »


Sa carrière nationale et internationale est lancée avec le concours Découverte RFI en 1987. Débarquant en France pour une série de concerts en 1988, la réalisatrice Claire Denis, qui a remarqué le groupe à Yaoundé, décide de partir en tournée avec les artistes. Elle en tire un film très attachant "Man No Run".Parallèlement, Jean Marie Teno réalise "Bikutsi water blue"

Dans un article qu’il publie dans le quotidien gouvernemental bilingue, Roger Owona se souvient : « Dans la nuit du 21 au 22 octobre 88, c’est-à-dire pratiquement quelques heures avant sa mort, l’alter-égo d’Atebass (Mvondo Ateba Albert) est présent à Eldorado Nkomo. Mieux, il s’y produit : le guitar-heroe tire de son instrument ce qu’il veut, pour le plus grand plaisir de ses nombreux inconditionnels. Dans ce temple laïc du bikutsi, le musicien distille et répand une formidable orgie de notes, de sonorités et d’harmonies. Chaudes, irrésistibles, celles-ci s’insinuent dans les aficionados, comme une bienfaisante… coulée de laves ; l’hystérie s’empare des gens. Les gens en redemandent. " Zanzi " joue alors son dernier solo.

La mort de Zanzibar touche d’autant plus que ce gaillard a un talent fou, fou. Doté d’un phrasé et d’un doigté à part, il vient comme donner un coup de médiator dans la fourmilière de l’inertie ambiante. Du coup, ça bouge, ça grince, ça délie, ça se délite…Jusqu’en 2008, ce bikutsi haut de gamme se démarque de tout ce qui se fait dans ce genre. Originalité, maîtrise de l’exécution, richesse de la composition, " expressivité " singulière de la guitare et de la basse, etc. Zanzibar et Atebass, les deux mousquetaires de " Chacal Bar " (Nkol Eton, à Yaoundé) étaient passés par là. Zanzibar explorait un mode et des lignes mélodiques, proprement insoupçonnés au bataillon des adeptes de la facilité. Mis sur orbite en 84 grâce à l’album… »


Jean-Marie Ahanda, instigateur de toute l'affaire, a de quoi se réjouir. Le groupe est, en effet, la matérialisation d'un de ses rêves d'artiste. Jeune peintre, mais aussi critique musical parmi les plus redoutés du Cameroun, trompettiste à ces heures et producteur de quelques chansons à succès, il est parvenu à réunir autour du fabuleux guitariste-chanteur-compositeur Théodore Épémé, alias Zanzibar, un combo de choc. Tout s'enclenche alors comme par magie. Un banquier met à leur disposition le matériel musical nécessaire. Le Chacal Bar les engage pour animer les soirées de fins de semaines. Débarquant en France pour une série de concerts en 1988, la réalisatrice Claire Denis, qui les a remarqué à Yaoundé, décide de partir avec eux en tournée. Elle en tire un film très attachant "Man No Run". Quand le groupe rentre au Cameroun, il a déjà enregistré la matière d'un album. Retournement de fortune, en 1989, Zanzibar, l'âme musicale du groupe perd brutalement la vie, dans d'obscures circonstances. Le deuil est lourd. Mais pourquoi mettre fin à une aventure musicale si prometteuse ? Jean-Marie veut tenir ses engagements. Le disque de la musique du film sort en France. C'est le son brut du groupe en scène, avec cette énergie heureuse et ce goût de la danse si communicatif. La sortie de l'album studio doit attendre 1990. La formation de concert s'enrichit d'un joueur de claviers. Ahanda lui-même s'investit beaucoup plus dans la musique du groupe qu'à ses débuts, où il se contentait de faire une animation cocasse, jonglant avec son éternel ballon de football.

Au cours des années suivantes, les Têtes Brûlées parcourent le monde étendant leur notoriété en Angleterre et surtout aux États Unis. Après un premier passage de trois concerts à San Francisco, Los Angeles, New York, ils sont programmés pour quarante concerts l'année suivante, soixante l'année d'après, où ils jouent aussi au Canada. "L'année de la coupe du monde de football, nous nous sommes limités à la Côte Ouest, afin de pouvoir assister aux matchs -- surtout de l'équipe du Cameroun", avoue Jean-Marie.

Le succès des Têtes Brûlées a donné des idées aux musiciens camerounais. La production du bikutsi moderne a connu une véritable explosion à Yaoundé. Les chanteurs se sont multipliés. Ce sont eux qui fournissent aujourd'hui l'ambiance dans quatre ou cinq bars où la jeunesse de Yaoundé vient "pédaler", nouveau terme donné à la danse bikutsi, qui décrit bien ses mouvements. "Vendredi et samedi sont les jours de grande affluence," dit Jean-Marie. "Les gens vont danser le bikutsi pour s'offrir un véritable moment de détente. Ils en ont besoin, après ces temps d'insécurité politique et de dévaluation. Le bikutsi est une danse un peu désordonnée, parfois brutale, parce que pleine de mouvements qui demandent de la place. Mais les bars sont tellement bondés certains soirs que les gens se sont mis à danser sur les tables et les chaises. Dès que la danse est finie, on se rassoit et tout redevient calme." Huit ans après leur entrée fracassante sur la scène camerounaise, les Têtes Brûlées y ont réduit leur activité. Travailler dans les conditions professionnelles qu'ils connaissent dans le Nord est quasiment impossible au pays et c'est leur grand regret. Avec leur nouvel album, "Be Happy", ils souhaitent se concentrer sur leur carrière internationale. Et c'est un groupe rénové, musclé avec deux nouveaux guitaristes et un nouveau batteur, qui défendra le nom des "Rois du bikutsi-rock" au cours de leur prochaine tournée. François Bensignor Discographie : 1988 : Les Têtes Brûlées (Bleu Caraïbe) 1991 : Bikutsi Rock (Dona Wana) 1995 : Be Happy (Dona Wana)
Quelques titres de Zanzibar avec les Têtes Brûlées.

Nadege (Théodore Epeme "Zanzibar")
Man elele(Théodore Epeme "Zanzibar")
Papa wom(Théodore Epeme "Zanzibar")
Meboya(Théodore Epeme "Zanzibar")
Ma musique a moi(Jean-Marie Ahanda)
Essingan(Théodore Epeme "Zanzibar")
Adzo assimba(Albert Mvondo Ateba)
Nous sommes les têtes brûlées(Théodore Epeme "Zanzibar")
Za ayi me yi(Théodore Epeme "Zanzibar")

Séverin ALEGA MBELE

vendredi 31 octobre 2008

MAJOIE AYI: L'UNE DES GRANDES ATTRACTIONS DE CETTE EDITION DU FESTIBIKUTSI

Jour-J moins 4.
Le grand jour approche au grand galop. Tout est fin prêt pour la grande fête. Les derniers détails au sujet de la prestation des artistes sont reglés depuis la semaine passée. Une réunion a mis autour de la table le promoteur du festi, Rebé Ayina et ces derniers. En attendant, Majoie Ayi s'est produit le vendredi 31 octobre 2008 à Yaoundé. Elle sera l'une des grosses pointures de la chanson bikutsi invitée au Camp AES Sonel d'Essos.

mercredi 1 octobre 2008

FACE A LA PRESSE


Jour-J moins 4.

René Ayina, promoteur du Festibikutsi et Président du comité d'organisation était face à la presse mercredi 08 octobre 2008 à 10 heures 30, au siège de l'association irondel à la cité verte. "Les préparatifs de la 10ème édition du festival vont bon train" a-t- il dit aux journalistes venus aux nouvelles. La femme ajoutera -t-il sera honorée à juste titre au cour de cette édition. Depuis plus d'une décennie, la femme contribue à la promotion de la culture Bantou aussi bien au Cameroun qu'à l'extérieur. Le Cameroun en général et la communauté Beti en particulier peut être fière de ses dignes ambassadrices. La reine K-tino ou encore ses jeunes disciples Lady Ponce, Majoie Ayi tiennent haut le flambeau du "Bikutsi". Normal qu'une soirée spéciale leur soie consacrée au Camp AES S onel d'Essos. Cette année également, de grandes innovations sont attendues. Pour la première fois, les artistes seront primés pour leur oeuvre au cours d'une soirée de distinction qui s'annonce grandiose et riche en couleur. Un accent particulier sera mis sur la formation, un volet essentiel de la promotion des valeurs culturelles Bantous. Le FESTI est un des grands évènements culturels du Cameroun. Suivant les contraintes du calendrier des activités au Cameroun, la date l'évènement est arrêtée. Cette année, c'est le mois de novembre qui est retenu.